La cartographie drone, les règles et restrictions pour faire voler votre drone.

Les données cartographiques entrent en jeu avant (planification du vol), pendant (géolocalisation, coactivité, insertion dans le trafic aérien, etc.) et après le vol des drones civils(carnet de vol, exploitation des données, RGPD, etc.).

Même si la géolocalisation (ou geofencing) constitue un enjeu majeur pour la sécurité des personnes afin de parfaitement gérer le partage de l’espace aérien avec l’aviation civile et militaire (souvenons-nous ICI que les autorisations de vol demandées sur Alpha-Tango et/ou les CTR sont accordées dans les faits par le ministère des armées et les préfectures). Le drone geofencing est aussi un élément indispensable pour l’exploitation des données collectées par les capteurs installés sur les drones (caméra optique, thermique, multi-spectrales, etc.).

La cartographie drone pour la sécurité des vols

Avant l’arrivée « massive » des drones sur le marché, le contrôle aérien avait pour rôle de suivre en temps réel environ 800 aéronefs afin de prévenir toute collision. Or l’arrivée de l’utilisation des drones civils a bouleversé cette organisation des espaces aériens. Rappelons que la collision d’un drone avec un avion (de ligne et/ou de chasse) peut être suffisante pour provoquer un crash aérien.

En l’absence d’une pratique responsable par les télépilotes de drones professionnels et/ou de loisir (comme c’était le cas dans les clubs d’aéromodélisme car les débutants sont entourés de personnes expérimentées), la Direction Générale de l’Aviation Civile ou DGAC a dû mettre en œuvre une réglementation contraignante sur ce sujet portant essentiellement autour de trois axes :

  • L’enregistrement ou l’immatriculation de l’aéronef (cela dépend de sa taille) afin de pouvoir identifier facilement le propriétaire (le N° d’identification du drone doit être apposé sur le drone). Plus d’informations sont disponibles dans un de nos précédents posts (homologation des drones).
  • L’obtention d’une autorisation de vol. Excepté en cas de survol à vue dans une zone non peuplée autorisée. Le site geoportail drone vous permet d’identifier les zones autorisées et/ou zones interdites permanentes avant de partir piloter. Le site geoportail drones permet également de connaître la hauteur maximum autorisée à laquelle faire voler votre appareil. La consultation des NOTAM est indispensable également pour connaître les interdictions temporaires. Préalablement à chaque décollage, l’exploitant doit solliciter auprès des autorités aériennes (responsable des CTR, préfecture, ministère des armées) une autorisation de vol. Cette demande doit intégrer une cartographie drone pour définir précisément le plan de vol et le scénario opérationnel envisagé. Plus d’informations sont disponibles dans un de nos précédents posts quant aux activités particulières, scénarios drone et la (réglementation à respecter lors de la planification de missions).

cartographie drone et geoportail drone

  • La mise en œuvre de dispositifs de signalement numérique pour e-localiser le drone en temps réel lors du vol. Depuis 2020, tous les aéronefs sont tenus d’être équipés d’un dispositif de signalement numérique (système radio transmettant en temps réel le N° d’identification du drone, sa localisation spatiale, sa vitesse et sa route). Ces données sont recueillies à proximité des sites sensibles pour distinguer les menaces (drones malveillants) des drones volant à proximité. Par ailleurs, plusieurs projets de R&D sont en cours de réalisation afin d’exploiter ces données : (i) La coactivité (l’objectif est ici d’éviter des collisions lorsque plusieurs drones évoluent à proximité l’un de l’autre), (ii) Le geofencing (prise de contrôle du drone lorsque celui-ci s’écarte de sa trajectoire et/ou de son périmètre de vol) ) à l’aide de systèmes indépendants de la carte de contrôle de vol du vecteur.

L’exploitation des données collectées par les capteurs du drone

Les données de prise de vue aérienne (optiques, thermiques, multi-spectrales, etc.) sont actuellement utilisées pour répondre à des besoins précis ponctuels. Le stockage des données brutes issues des capteurs afin de compléter des Systèmes d’Informations Géographiques (SIG) ne présentent en revanche aucun intérêt si les prises de vue ne sont pas horodatées et géolocalisées frame par frame.

Les moteurs de recherche disponibles sur le marché étant souvent inefficaces en l’absence de ces informations, une exploitation ultérieure sera très difficile (un opérateur ne va pas parcourir 30 minutes de vidéo pour retrouver un lieu précis).

Par ailleurs, le stockage de ces informations peut présenter des risques, l’exploitant ne pouvant pas garantir que les données stockées ne contiennent aucune prise de vue de survol d’une propriété privée ou zone peuplée n’ayant pas obtenu l’accord du propriétaire, ce qui contreviendrait à la réglementation RGPD (protection des données personnelles).

La cartographie drone : la conclusion

La cartographie drone pour une exploitation optimale de drones est un élément clé. Que ce soit avant (planification de vol), pendant (gestion de la coactivité) ou après le vol (stockage des journaux de vol et des prises de vues aériennes géolocalisées et horodatées), le logiciel de gestion de drone professionnel GESTADRONE vous permettra de gérer au mieux tout ce processus.

N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez obtenir plus d’informations sur GESTADRONE, notre solution de gestion d’activités de drone.