Comment choisir son drone professionnel ?
Quel est le meilleur drone professionnel pour réaliser de l’inspection d’infrastructures linéaires ?
A l’heure actuelle, on répertorie dans le monde une petite vingtaine de constructeurs de drones civils commercialisant une petite centaine de modèles de drones de série. Tous ces vecteurs ont des caractéristiques techniques différentes afin de pouvoir remplir au mieux des missions déterminées. Afin de pouvoir choisir votre drone professionnel, vous devez au préalable réaliser un cahier des charges en lien avec l’activité particulière que vous souhaitez exercer. Ce travail vous permettra de choisir le meilleur drone professionnel en optant pour la solution technique et matérielle la plus adaptée.
Drone professionnel: voilure fixe, multirotors ou ballon ?
La DGAC a classifié les différentes activités particulières d’un exploitant de drones en plusieurs domaines d’activités : (i) Audiovisuel – Publicité – Spectacle, (ii) Agriculture, (iii) Topographie – Cartographie, (iv) Surveillance d’infrastructures linéaires, (v) Inspection d’ouvrages, (vi) Immobilier.
Chacun de ses domaines nécessite des critères opérationnels différents dont nous avons listé ci-dessous les plus importants : (i) Vol en zone urbaine (ou pas), (ii) Précision autour des aires de décollage / atterrissage, (iii) Besoin d’un vol stationnaire pour exécuter la capture d’images, (iv) Altitude nominale de vol souhaitée (le vecteur doit-il être invisible lors de la prise de vue).
Ces premiers critères opérationnels doivent d’ores et déjà vous permettre de déterminer facilement la classe de votre aéronef (ballon, dirigeable, hélicoptère, multirotors, voilure fixe).
Dans ce post, nous nous focaliserons sur les drones professionnels dédiés à l’inspection d’infrastructures linéaires. Cette activité particulière nécessitant souvent de pouvoir réaliser plusieurs prises de vue proches de l’infrastructure avec des angles de vue différents (rédhibitoire pour une voilure fixe) ET de parcourir de grandes distances (rédhibitoire pour un ballon), la classe de votre aéronef devra être un multirotors.
Quel type de capteur utiliser sur votre drone professionnel ?
Différents types de capteur sont utilisés pour réaliser des prises de vue (cela dépend de la nature de l’analyse souhaitée).
Ces capteurs, utilisant des ondes acoustiques ou électromagnétiques sont scindés entre : (i) Des caméras optiques, (ii) Des caméras thermiques et/ou infrarouges (pour détecter les défaillances de température sur une installation électrique, des défauts d’isolation ou encore des fuites thermiques), (iii) Des caméras TéraHertz (vision à l’intérieur de matériaux composites), (iv) Des caméras multi-spectrales (enregistrement d’images simultanées sur plusieurs longueurs d’onde), ou encore (v) Des Lidars (enregistrement d’images 3D sous la forme de nuages de points).
L’exploitant devra ici inventorier la liste des capteurs permettant de réaliser les missions visées dans le cadre de ses activités particulières.
Or, les vecteurs sont compatibles avec très peu de capteurs. En effet, de nombreux paramètres doivent être validés à ce niveau :
- Le poids du capteur est-il inférieur à la charge utile du vecteur ?
- Le capteur peut-il être fixé sur la nacelle du drone ET commandé depuis la radiocommande du vecteur ?
- Les systèmes de sécurité du vecteur sont-ils suffisants pour garantir la protection du capteur en cas de crash du vecteur (certains capteurs sont très onéreux – une centaine de milliers d’euros) ?
Dans le cadre de notre illustration, l’exploitant souhaite réaliser des images aériennes « basiques » de son infrastructure afin de mesurer son état de vétusté. Une caméra optique avec une résolution HD 1080p (1920 x 1080) est suffisante.
De nombreuses caméras optiques HD sont intégrées de manière native dans de nombreux vecteurs (notamment pour les drones DJI).
En conséquence, il ne sera pas nécessaire de s’orienter vers des constructeurs plus haut de gamme du type Freefly Systems Inc. (spécialiste des prises de vues cinématographiques), Hélicéo (spécialiste de la prise de vue topographique) ou encore Yuneec (embarquant des caméras optiques plus haut de gamme).
Quel rayon d’action de la mission pour un drone pro ?
Lors d’inspection d’infrastructures linéaires, l’exploitant peut être amené à intervenir dans une zone urbaine ou dans une zone rurale (avec un vol hors-vue). Son activité particulière pourra donc être soumise à des scenarii opérationnels de type S2, S3 voire S4.
Or, les vecteurs doivent être homologués par la DGAC pour pouvoir évoluer suivant ces conditions opérationnelles (ce qui n’est pas le cas de tous les drones de série).
Par ailleurs, l’exploitant souhaitera bénéficier du rayon d’action le plus important possible. L’infrastructure étant linéaire, le critère de performance à étudier ICI ne sera ni l’autonomie de vol, ni le rayon d’action du vecteur mais la portée de la radiocommande (facteur limitant) souvent limité à moins de 8 km (ce qui permettrait d’inspecter depuis un point environ 20 km de ligne).
Dans le tableau ci-dessous, nous avons comparé quatre modèles de drone DJI.
Comme le montre le tableau ci-dessus, pour choisir le meilleur drone professionnel, le facteur limitant de la mission n’est pas le rayon d’action ou la portée de la radiocommande mais le scénario opérationnel homologué.
Dans notre cas, sélectionner un drone Mavic Air 2 pour réaliser ce type de mission n’est pas optimal car les vols devront tous se faire à vue (à 200 mètres au maximum du télépilote). De même, sélectionner un drone Matrice 300 RTK n’est pas optimal non plus car l’autonomie du vecteur ne sera pas exploitée (rayon d’action de la mission de 4 km au maximum, le vecteur n’étant pas homologué S4).
Dans notre illustration, il sera judicieux de sélectionner un drone Phantom 4 PRO V 2.0.
La géolocalisation et l’horodatage des prises de vues aériennes par drone
Les grands-donneurs d’ordres souhaitent souvent se constituer dans leur Système d’Informations Géographiques (SIG) une vidéothèque complète de leur infrastructure réseau. Pour y parvenir, il est alors critique de pouvoir horodater et géolocaliser l’intégralité des frames des vidéos aériennes réalisées.
Or, ces données sont de moins en moins rendues disponibles par les constructeurs aéronautiques.
Conclusion
L’inspection d’infrastructures linéaires est aujourd’hui contrainte par deux paramètres clés : (i) Identifier un vecteur homologué S-4 pour quintupler le rayon d’action des missions, ET (ii) Disposer d’un système permettant de géolocaliser et d’horodater le flux vidéo du capteur afin de pouvoir l’exploiter dans le SIG du donneur d’ordre.
Ce que peut vous apporter le système embarqué DRONECONTROL ?
DroneCONTROL offre à l’exploitant de drone la possibilité : (i) D’horodater et de géolocaliser les prises de vues aériennes, (ii) Rapatrier en temps réel le flux vidéo du drone, et (iii) de sécuriser les enregistrements aériens en by-passant le stockage de la vidéo sur le vecteur.
N’hésitez pas à nous contacter pour savoir quel est le meilleur drone professionnel pour votre domaine d’activité.