Comment qualifier une prestation de prise de vue aérienne drone ?

Les drones sont majoritairement utilisés pour réaliser de la prise de vue aérienne.

Cependant, cette captation d’images couvre des usages très disparates : immobilier, inspection d’ouvrage, tournage de films, etc. impliquant des cahiers des charges différents d’une prestation à une autre et par effet induit des gammes de prix très variables mal expliquées.

Les critères à étudier pour réussir sa prestation de prise de vue drone.

Dans ce post, je vais essayer d’inventorier les principaux critères à étudier et cibler pour qualifier une prestation de prise de vue drone, correspondant au mieux à vos besoins :

  • La qualité de la caméra vidéo. Les périphériques embarqués sur les drones sont équipés de caméra vidéo présentant des caractéristiques techniques différentes. Même si de nombreux critères sont à prendre en compte, je reviendrai ici principalement sur le niveau de résolution (HD 720 p, 4K, 8K, etc.) et le nombre d’images/seconde prises (fps), qui impactent fortement, en dehors de la qualité de la vidéo, la transmission (vecteur/sol) et l’espace de stockage. Rappelons ici qu’une minute de vidéo 8K nécessite 2 Go de stockage disque.
  • La stabilité et la capacité de zoom de la caméra (focale, etc.). La vraie question à se poser ici concerne la nature de l’exploitation de la prise de vue. Veux t’on exploiter in fine des images (inspection d’ouvrage par exemple) avec une capacité de zoom très forte et/ou des vidéos (réalisation d’un film) ayant des angles de champ très larges pour que le grossissement de l’image n’ait pas d’incidence sur les perspectives).
  • La stabilité et la capacité du vecteur(drone) / périphérique(caméra) à réaliser des mouvements de caméra de qualité : panoramique, mécanique, optique, gyrostabilisation, etc.
  • La réactivité dans la collecte de l’information : Doit-on exploiter l’image en temps réel ou en différé ?
  • La qualité de la géolocalisation de chaque frame de la vidéo. Pour certaines missions, le couplage de la prise de vue avec de la donnée (horodatage, géolocalisation, angle de vue de la caméra, route suivie par le drone) doit être très précis pour permettre lors de l’analyse de synchroniser l’image avec un Système d’Information Géographique.
  • La précision de la commande de pilotage envoyée par le télépilote/cadreur vers l’aéronef

Alors que faire ?

Afin de répondre au mieux à vos besoins avec le meilleur rapport qualité/prix, il est alors important de bien analyser le contenu de la prestation proposée par l’exploitant de drones. Cinq éléments influent fortement sur le choix de l’exploitant de drones :

  • La préparation de la mission en amont de la prestation. Dans le cadre d’un film cinématographique et/ou institutionnel, la réalisation d’un storyboard (définition de la vidéo plan par plan avec définition préalable des raccords) est indispensable. Dans le cadre d’inspection d’ouvrage d’art, le positionnement du télépilote sur la zone doit être bien étudier pour optimiser le temps de vol du drone avec des prises de vue utiles ;
  • Les caractéristiques du périphérique vidéo utilisé. Le réglage d’une caméra s’effectue au travers de six degrés de liberté (position spatiale, rotation, angle de la prise de vue). Toutes les caméras développées ont des propriétés techniques intrinsèques différentes. Il conviendra de bien étudier en amont les caractéristiques de la caméra embarquée pour s’assurer qu’elle répond à votre cahier des charges ;
  • Les caractéristiques du drone piloté dans le cadre de la prestation. C’est vrai : le drone est un vecteur ayant pour unique rôle de transporter une caméra. Cependant, il impacte fortement la qualité de la prise de vue au niveau de la stabilité de la caméra et de la précision des 6 mouvements de liberté de la caméra.  
  • Le nombre d’opérateurs (télépilote et/ou télépilote/cadreur) affecté sur la mission. La solution « double opérateurs » permet d’obtenir des rush vidéo dynamiques qui, lors de la phase de post production, facilitera la mise en œuvre de raccords de meilleure qualité ;
  • Enfin, la disposition d’une régie locale sur le site d’intervention, permettant de garantir un meilleur travail d’équipe (télépilote, cadreur) lors du tournage.